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 Le Septième Sceau (Ingmar Bergman - 1957)

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Faddman
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Faddman


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MessageSujet: Le Septième Sceau (Ingmar Bergman - 1957)   Le Septième Sceau (Ingmar Bergman - 1957) EmptyMer 17 Déc 2008 - 23:16

Le Septième Sceau (Ingmar Bergman - 1957) Septieme%20Sceau


Le chevalier Antonius Blok revient des Croisades avec son écuyer Jons. Soudain la silhouette noire de la mort apparaît sur le bord de la mer pour appeler sa victime ; le Chevalier de la raison la défie aux échecs pour pouvoir ainsi gagner du temps et découvrir le sens de la vie.


Le Septième Sceau est sans aucun doute le Bergman le plus connu, talonné de près par les Fraises Sauvages et autres Scènes de la vie conjugale. Réalisé en 1957, le film s'ouvre sur une citation du livre de l'Apocalypse et sur l'image d'un aigle - l'aigle de l'Apocalypse, si on se réfère à la description faite par Saint Jean - puis sur la rencontre entre le croisé, joué par l'excellent Max Von Sydow (récurrent chez Bergman et plus connu par le grand public pour son rôle du prêtre dans l'Exorciste) et la Mort. Antonius Block demande à la Mort venue le chercher de jouer sa vie aux échecs (1). Tant qu'il ne perd pas, il reste en vie. Ce sursis, il l'utilisera pour trouver un sens à sa vie faussée depuis la perte de sa foi en Dieu lors de la Croisade.

Le film s'attache donc aux interrogations de Block, voyageant à travers une Suède ravagée par la peste brune. Différents points de vue et interprétations sont possibles. Mais il semble que Bergman fait confronter, ou plutôt cohabiter deux avis, celui de Block et celui de Jof, un acteur itinérant, marié et père d'un jeune enfant d'un an. Le premier cherche le réveil de sa conscience via la confrontation avec la mort et avec Dieu. Le deuxième veut vivre à travers la simplicité et le plaisir. Ainsi, si Block verra son voyage se terminer par la Mort et par la danse macabre (2), Jof, qui a échappé à la Mort grâce à Block, ne fera qu'apercevoir au loin cette danse pour retourner quelques instants plus tard auprès de sa femme et de son fils. Bergman dira de son film qu'il est "une allégorie dont le thème est fort simple : l'homme sa recherche de Dieu avec la Mort comme seule certitude".

Unique, tel est l'adjectif que l'on pourrait donner au Septième Sceau. Unique, parce qu'incroyablement intelligent (chaque réplique regorge de maturité et de réflexion). Unique, parce qu'esthétiquement génial. Bergman était un technicien de l'image, maniant la lumière, la caméra et autres fondus avec une maîtrise rare.

Le Septième Sceau est donc un film exigeant, mais totalement incontournable. Magistral.

(1) Le Septième Sceau (Ingmar Bergman - 1957) Le-septieme-sceau
(2) Le Septième Sceau (Ingmar Bergman - 1957) 18440062


Deux vidéos. D'abord, la première rencontre entre le chevalier et la Mort, qui aboutira à la scène culte de la partie d'échecs. Les deux premiers plans sont à se damner.