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 La femme Scorpion, la saga

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4 participants
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Ash
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Ash


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MessageSujet: La femme Scorpion, la saga   La femme Scorpion, la saga EmptySam 21 Juin 2008 - 22:32

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LA FEMME SCORPION


Japon, 1972
Réalisateur: Shunya Ito
Genre: c'est bien plus qu'un WIP, c'est une expérience
Durée: 85 minutes
Titre original: Joshuu 701-gô: Sasori
Avec: Meiko Kaji, Rie Yokoyama, Isao Natsuyagi...

L'histoire:

Matsu (Meiko Kaiji) est envoyée en prison après avoir été trahie par l'homme qu'elle aimait. Surnommée Sasori derrière les barreaux, elle va tout faire pour s'évader de prison et assouvir sa vengeance...

Image Hosted by ImageShack.us Alors que le genre bat son plein aux Etats-Unis (sortie du Women in cages de Gerry de Leon l'année précédente, ou encore succès du 99 femmes de Jess Franco 2 ans plus tôt), le Japon voit naitre en 1971 une saga profondément ancrée dans le genre Women in Prison, mais dont le résultat dépasse largement le statut de simple film d'éxploitation. D'un WIP on s'attend avant tout aux scènes de douches, humiliations et tentatives d'évasions ratées dans la grande tradition du genre. Or on constate dès le début de la Femme Scorpion que le réalisateur Shunya Ito propose en plus d'un spectacle populaire osé et malsain, une réelle réfléxion sur certaines dérives de la société. A l'aide des poncifs du genre, Ito reflète en effet les problèmes d'inégalités homme/femme, à cette époque autant présentes dans la vie conjugale que professionnelle. Ce n'est donc pas un hasard si l'héroine Matsu -interprétée par la divine mais non moins vénimeuse Meiko Kaji- est envoyée en prison par la faute de l'homme qu'elle aimait avant qu'il ne la trahisse. De l'image de la femme se pliant devant l'homme, dont les désirs et les besoins passent avant ceux de son épouse, Matsu se transforme bientôt en icône (un Flash-back montre d'ailleurs ce qui transforme la soumise Matsu en insoumise Scorpion), une femme fatale, ténébreuse, refusant la toute puissance masculine qui lui dictait autant ses actes avant son incarcération qu'une fois emprisonnée. Image Hosted by ImageShack.us Car comme un écho, la vie carcérale reprend dans un cadre plus fermé les mêmes mécanismes que ceux de la société. Les gardes sadiques et pervers font la loi, et usent de la matraque comme le tueur ganté se sert d'une lame dans un giallo. L'objet prend une forme symbolique et marque la supériorité de l'homme face à la femme. Autre procedé de Shunya Ito (même s'il n'invente rien) pour marquer définitivement cette différence de statut, la contre-plongée qui fera systématiquement des gardiens des personnages plus imposants que les prisonnières. Alors pour que de cette prison crasseuse où règne la loi de celui qui a la plus grosse, surgisse ne serait-ce qu'une minuscule lueur d'éspoir, il fallait une actrice de la carrure de Meiko Kaji. Révélée définitivement au public grâce à ce rôle majeur, elle est pour beaucoup dans la puissance du film. Vivant les pires tortures et humiliations (de la part des matons ET de ses compagnes de cellule), Scorpion reste pourtant de marbre (elle ne parle presque pas), n'arborant comme seul signe de détermination qu'un regard gorgé de haine qui se fait plus terrible à chaque brimade. Quand à la fin du métrage, le personnage peut enfin se venger, c'est habillé d'un ensemble noir qu'elle se présente devant ses cibles. Véritable ange de la mort, Scorpion peut laisser exploser sa colère et se venger du système. Image Hosted by ImageShack.us Une intrigue déjà forte dont l'impact est décuplé par la prestation hallucinante des acteurs, se transforme même en expérimentation visuelle de chaque instant. Si le casting donne effectivement une ampleur monstre à chaque action et chaque dialogue, Shunya Ito joue autant sur les mouvements de caméras que sur les couleurs pour amplifier encore plus les actes et les émotions. Comme couleur revenant le plus souvent le rouge se pose-là, et illustre aussi bien la montée de rage de Matsu/Scorpion que la révolte des prisonnières lors d'une scène (c'est même tout le ciel qui se teinte alors d'un rouge sanglant). Le tout donne en tout cas un cachet visuel unique à une histoire sans concession, une atmosphère qui sert complêtement le scénario au travers de trouvailles en tout genre absolument géniales.
Shunya Ito signe un premier opus qu'on pourrait qualifier de parfait si sa suite encore meilleure n'était pas sortie. Le réal pose en tout cas les bases de la saga, enchaine audaces visuelles et techniques et livre un WIP intelligent, cruel, violent, érotique et pour le moins fascinant.



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"Bonjours, je suis le nouveau modérateur du forum. Stop au flood, merci."

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Le féminisme y a pas à dire, ça poutre sa reum la tepu quand même.

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Meiko Kaji, la Piñata la plus troublante de l'histoire du 7ème art.

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"...et alors je lui ai répondu droit dans les yeux: zyva comment t'es même pas cap de débarquer chez moi pour me faire la peau."



Spoiler:



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ELLE S'APPELAIT SCORPION


Japon, 1972
Réalisateur: Shunya Ito
Genre: trop d'la bombe cousin
Durée: 85 minutes
Titre original: Joshuu sasori: Dai-41 zakkyo-bô
Avec: Meiko Kaji, Fumio Watanabe, Kayoko Shiraishi, Yukie Kagawa...

L'histoire:

Matsu, surnommée Sasori, est une prisonnière rebelle, haïe et maltraitée par le directeur de la prison. En rentrant d'une journée de travaux forcés, Mastsu s'échappe en compagnie de quelques autres prisonnières. Le directeur de la prison fera tout pour les retrouver, mortes ou vives.

Image Hosted by ImageShack.us Les aventures sanglantes de Scorpion se poursuivent dans ce second opus que beaucoup considèrent comme le meilleur de la série. Une distinction flatteuse et amplement méritée puisque Elle s'appelait Scorpion à tout de la suite parfaite, sachant à la fois reprendre les excellentes bases du premier épisode et proposer un univers sensiblement différent. En effet, alors que La femme Scorpion était un mix entre WIP et Pinku Eiga, cet épisode s'éloigne assez vite de ces deux sous-genres (Scorpion s'évadant au tout début du film) pour se muer rapidement en road movie violent et désespéré. Les décors et musiques rappelleront quant à eux l'univers des Westerns italiens, où grandes étendues poussiéreuses, petits villages abandonnés et musiques lyriques s'entrechoquent pour créer une atmosphère unique. C'est dans ce cadre à même de marquer la rétine pour un petit moment que nos personnages lutteront pour leur survie. Fraichement évadées, le groupe de jeunes femmes aura effectivement fort à faire pour échapper aux forces de l'ordre à leurs trousses. Une course-poursuite sans concession -les ex-détenues n'hésitant pas à défendre chèrement leur peau- mais également très mélancolique commence. L'occasion pour le réalisateur de poursuivre ces expérimentations visuelles (renvoyant au cinéma fantastique Italien, ou encore au théâtre traditionnel nippon) et de radicaliser encore plus le côté contestataire qui animait le premier épisode. Image Hosted by ImageShack.us Scorpion se pose une fois de plus en symbole ultime du féminisme et croise tout au long du film des hommes, tous plus misérables et lâches les uns que les autres, faisant toujours passer leurs instincts les plus condamnables avant un semblant d'humanité. Des personnages secondaires odieux, qui nous feront voir d'un autre oeil le groupe de fugitives. Car oui, elles auront beau avoir chacune un passé de criminelle, le moteur qui les poussent à fuir est nourrit de motivations simples, retrouver ce qui les faisaient se sentir vivantes, retrouver ce qui faisaient d'elles des femmes. Et plus que tout fuir le monde horrible qui les entoure, un monde les condamnant à ne rester que des prisonnières, des esclaves ou des objets. Attention tout de même à ne pas croire non plus que le réalisateur excuse leurs actes passés. Prêtes à tout pour parvenir à leurs fins, elles n'auront aucun remord à trahir Scorpion. Au final, on ne se prend pas vraiment d'affection pour elles malgré leur envie de normalité. Image Hosted by ImageShack.us Reste Sasori (Scorpion dans la VO), en retrait depuis le départ, ne disant presque rien mais dont le regard pleins de fureur montre clairement qu'elle n'a en tête qu'une chose: sa vengeance. Véritablement hantée par cette soif de revanche, Sasori devient la représentante inconsciente (puisqu'elle privilégie uniquement ses objectifs personnels) du féminisme au sein du groupe. Modèle d'insoumission dans ce film comme dans le milieu carcéral du premier épisode, Scorpion est seule contre tous du début à la fin, mais porte en elle les espoirs de toutes ses camarades. En triomphant dans le dernier acte, c'est la victoire de toutes les femmes qu'elle assure (Shunya Ito l'illustre d'ailleurs clairement dans l'ultime plan du film). Une héroïne fatale pour un parti pris culotté dans le Japon des années 70. A une époque ou l'émancipation de la femme n'en finissait pas de soulever le débat, ce film aux personnages radicaux et aux images fortes a dû en secouer plus d'un. Une force intacte aujourd'hui encore d'ailleurs, tant ce deuxième volet des aventures de Scorpion vieillit bien.

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Dernière édition par Ash le Sam 1 Nov 2008 - 15:31, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: La femme Scorpion, la saga   La femme Scorpion, la saga EmptySam 21 Juin 2008 - 22:49

J'ai pas encore lu ton post, mais qu'est-ce que c'est bien présenté. :heart:

C'est cool que vous vous remettiez à créer des superbes topics avec Mighty, ça m'avait vachement manqué ! :pimrose:

Merci à vous deux ! :bisou: :love: :hanhan:
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MessageSujet: Re: La femme Scorpion, la saga   La femme Scorpion, la saga EmptySam 21 Juin 2008 - 22:51

j'ai aussi ajouté le Youn tribute que j'ai honteusement oublié :mrgreen:
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MessageSujet: Re: La femme Scorpion, la saga   La femme Scorpion, la saga EmptyDim 22 Juin 2008 - 0:38

Je dois économiser pour le coffret (c'est dur, sachant que j'ai dépensé 16 € rien qu'en 3 heures ce soir.) !

Elle s'appelait Scorpion, même sans le premier volet, ça poutre à donf (yo !). J'adore la mise en scène, quasiment imprévisible (putains de scène du lac et du bus, partant dans des "délires" visuels incroyablement orchestrés), et ce mélange amer de violence et d'érotisme qui marque, franchement... Tout autant que le regard perçant de Meiko Kaji, dont l'imposant et passionnant personnage de Sasori force le respect.
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MessageSujet: Re: La femme Scorpion, la saga   La femme Scorpion, la saga EmptyDim 22 Juin 2008 - 1:07

Félicitations pour le topic Ash, ton texte est superbement écrit (ha, c'est autre chose que mon topic Shark Attack :lol: ... ) et donne trés trés envie de découvrir la saga !

J'ai pour ma part découvert le tout début de On l'appelait Scorpion quand il était passé sur Canal +, grace à Jean Pierre Dionet. Je n'ai malheuresement vu qu'une toute petite partie du metrage, mais ça m'avait beaucoup marqué... Quand j'aurais plus de sous-sous, je finirais bien par craquer pour le coffret ! ^^
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MessageSujet: Re: La femme Scorpion, la saga   La femme Scorpion, la saga EmptyDim 7 Mar 2010 - 23:58

Ca sert à rien parce que Ash l'explique très très très bien, mais bon :

La Femme Scorpion, premier du nom, c'est franchement impressionnant.
C'est parfaitement maitrisé de A à Z, de la scène d'ouverture relatant une évasion quasiment géniale, à la quête vengeresse de "Sasori" (d'ailleurs, ma signature suit de quelques secondes près l'une des captures de Ash :mrgreen:).
Shunya Ito s'amuse avec ses comédiennes et comédiens, à qui il leur fait jouer les perversités les plus cruelles possibles, dans des scènes qui se révèlent tour à tour jouissives (quoiqu'elle fasse, Meiko Kaji, héroïne déshumanisée, est passionnante !) ou dérangeantes.

Mais il s'amuse également, voire surtout avec les images, et nous donne un véritable plaisir orgasmique sur pellicule.
Entre un flash back tourné de façon quasi-théatrale (on change de décors tout en restant dans le même plan, et à deux reprises, si c'est pas génial ça !), des jeux de lumières et de couleurs omniprésents qui, à elles seules, changent la nature d'une scène
Spoiler:
et autres gros plans, on s'en prend absolument plein la gueule.

Vivement que je me remate le second opus, qui m'avait plus touché que cet opus, à mon souvenir. :idea:
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