May (Lucky Mc Kee - 2003)

J'ai cherché, gné pas vu de topic, donc hoplà.

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En dépit des apparences, May Dove Canady n'est pas une jeune femme comme les autres. Introvertie, timide et complexée par un strabisme qu'elle dissimule, elle n'a qu'une seule et véritable confidente : une étrange poupée que ses parents lui ont offerte lorsqu'elle était enfant. May aimerait pourtant être aimée par une personne de chair et de sang. Peut-être Adam, mécanicien et cinéaste amateur dont les mains la fascinent. Ou Polly, une collègue de travail frivole dont elle admire le visage. Deux relations, deux cruels échecs. Déstabilisée, May décide alors de suivre le conseil de sa mère : se fabriquer un amant idéal...


May est une petite perle noire à mi-chemin entre le drame et le film d'horreur gore mais avant tout, c'est un film des plus sensibles sur une jeune fille destabilisée, terriblement maladroite et humaine qui n'a jamais vraiment eu de chance avec la vie.

Car May est seule dans sa vie. Depuis sa plus jeune enfance, elle a bien tenté de se faire des amis, en vain, les autres enfants la repoussant cruellement pour sa différence (dès le début, gamine, elle essaye de se mêler aux autres mais souffrant d'un problème à l'un de ses yeux, elle doit porter un bandeau ce qui intrigue les marmots qui lui demandent "es-tu un pirate ?" et elle : "Non". Alors ils la laissent là. ). Avec le temps, ça s'est empiré vu que la la jeune fille s'est ensuite murée elle-même dans la solitude, n'ayant pour seule amie qu'une poupée sous-verre, ayant appartenu à sa mère auparavant. Poupée qui lui sert à la fois de confidente mais aussi de conseillère. Seulement voilà, quand la réalité frappe douloureusement à la porte, la poupée n'aide plus trop...



May attire la sympathie et cloue brutalement le spectateur par sa cruauté. Les scènes "sanglantes" font mal (les maquillages sont assez réalistes, très.), les meurtres sont nets et sans bavure, l'humour noir s'avère omniprésent sans désamorcer l'aspect sordide de la lente descente aux ténèbres de son héroïne qui se craquelle de partout mais le tout reste porté par une intelligence et un certain respect du personnage qui laissent béat d'admiration. Tout comme Candyman, "May" semble un film porté par la grâce. Et quand arrive le final traumatique, l'instant se voile de poésie totale : May débloque t-elle à cet instant ? Invente t-elle ce qui arrive ? Ou bien c'est le fait de voir par les yeux de la poupée ? Ou bien c'est sa dernière pensée ? Et si finalement tout le film n'était qu'un rêve ?
Et en fait on s'en fout tant cette fin si belle semble un "happy" (euuuh façon de parler, ceux qui auront vu le film comprendront ) end bien mérité pour la jeune fille.

5/6

Très bon mais à ne pas mettre entre les mains des âmes sensibles attention.

Ce film poutre sa reum.

J'ai failli me l'acheter 2 fois.

Mr.Movie a écrit:

J'ai failli me l'acheter 2 fois.

Tu baisses dans mon estime. Ah pardon. Je n'ai plus d'estime à ton égard.

Youn me l'a offert.

Sans que j'aie à le menacer de mort.

La prochaine fois que je le voies, je l'achète.
Ou pas.
M'enfin 4€ c'est pas excessif.

OSEF.

Ouais, c'est vrai.
Je l'acheterais pas.

Difficile de parler de ce film tant il se ressent plus qu'il ne se voit véritablement ...

Lucky Mc kee, la sensibilité à fleur d'objectif (oui bon, c'est nul) parvient à brosser le portrait poignant et, pourtant, tout en finesse, de May ...

Trés triste, envoutant, dur et léger à la fois, May est une veritable perle !


Et Angela Bettis est .

Mighty-Forest a écrit:

Difficile de parler de ce film tant il se ressent plus qu'il ne se voit véritablement ...

C'est très cliché, mais je suis assez d'accord avec toi.
May est un film d'ambiance, très marqué par une intemporalité qui se ressent dans chaque séquence.
S'il n'y avait pas ces références à Argento, qui situent le film dans les années 90/2000, l'histoire pourrait se passer à n'importe quelle époque, n'importe quel endroit, et touche profondément au coeur, comme une histoire de voisinage qui aurait mal tourné.
C'est un film sensible (encore un cliché !), sensitif (encore un !!!) et vraiment touchant (Rhâââââââ ! On est envahis par les clichés !!!!!).

Citation :

Lucky Mc kee, la sensibilité à fleur d'objectif (oui bon, c'est nul)

C'est pas nul, c'est surtout très vrai.
Et on retrouve cette sensibilité dans "Sick Girl", son épisode des MoH.

Citation :

[...] parvient à brosser le portrait poignant et, pourtant, tout en finesse, de May ...

Trés triste, envoutant, dur et léger à la fois, May est une veritable perle !

C'est beau c'que tu dis.

Citation :

Et Angela Bettis est .

Je plussoie à donf.
Une sorte de poupée fragile qui pourrait se casser à n'importe quel moment.
A contrario de son personnage dans "Sick Girl", dans lequel elle incarne un personnage psychologiquement plus fort.
Grande, grande actrice...

Ce film poutre

Jeremy Sisto on dirait Travolta jeune

Tu ne l'avais jamais vu ? (le flim, pas Travolta jeune)

non.

Ton avis est nul en tout cas.

Disons que le film est plus que
Angeli Bettis est toute et aussi
Travolta jeune il est

Et bah voilà !
Ton avis est plus qu'avant quand il était

Ce film est génial.