Les Châtiments

Katherine Winter a quitté l'habit de missionnaire après le meurtre, au Soudan, de son mari et de sa petite fille. Professeur d'université, elle consacre désormais tous ses efforts à démystifier les phénomènes "surnaturels" et à en fournir une explication scientifique et rationnelle. Devenue l'expert n°1 en la matière, aucun "miracle" n'a résisté jusqu'ici à sa perspicacité.
Katherine reçoit un jour la visite de Doug Blackwell, instituteur de la petite bourgade sudiste de Haven, en Louisiane. Des "fléaux bibliques" en série ont frappé cette localité dévote, qui menace d'en faire payer le prix à une jeune sauvageonne, Loren. Katherine accepte de se rendre sur place avec son fidèle associé, Ben, pour sauver la vie de la fillette.
Les phénomènes troublants s'enchaînent et, pour la première fois, Katherine est mise en échec. Aucune de ses théories ne tenant la route, elle va devoir réviser tous ses principes pour juguler les forces obscures qui menacent Haven et sa propre sécurité...



Voila mon avis totallement subjectif que par ailleurs, je ne vous recommande pas de lire:

Après la Porte des Secrets, thriller fantastique sur le vaudou (et pompant pas mal au passage sur l'hallucinant Angel Heart), la mode est aux films d'horreur se passant dans la Lousianne. Il faut dire qu'elle benificie de paysages magnifiques et de mausolées abandonnés, tout à fait adequat à une histoire sur Satan comme ici. Un paysage fantomatique que Les Chatîments s'emploie à gacher pendant 1h30.

Le synopsis sur le papier est, je l'avoue, plutot alléchant. Les plaies de l'egypte se perpetuant dans les paysages de la Lousianne, c'est une idée forte interessante pour moi. Pourtant des le début du film, Hopkins n'arrete pas de decevoir. Il est clair qu'il ne fallait s'attendre à un brin de philosophie, mais en plus de cela, il s'embarasse d'un lourd prologue que l'on retrouve tout le long du film au cours de flashback agacant sur un périple effectué par Hilary Swank au Soudan. C'est inutile comme une bonne moitié des effets d'effrayement du film déjà vus et obsoletes. Stephen Hopkins n'a pas beaucoup d'idées et laisse aller, laisse une mise en scène fade, filme avec ses pieds (il faut voir le superbe coup des Taureaux abattus ou le réalisateur caméra à l'épaule aborde un ton réaliste en total désaccord avec le reste du film) et oublie même de diriger ses acteurs. Ainsi Hilary surjoue tel un Kevin Spacey dans Superman Returns, Anasphobia Robb tente son possible pour paraitre effrayant dans son role de Messie du Mal qui ne cesse d'être décridibilisé (le coup des ragnagna franchement risible).
J'en viens donc au script qui est la C-E-R-I-S-E sur le gateau. Forcement il va y'avoir des SPOILERS, mais vu la pouet que c'est, je pense que ca vous fera pas de mal. Déjà les premières minutes, le père de Catherine, l'héroine du film se retrouve avec une photo brulée. Aussitot (faut dire que dans un film, les mecs sont soit très cons, soit très malins), il recupère toutes les photos de sa fille et les regroupes pour remarquer, que, ô miracle, ca forme un symbole. Un coup comme ca y'en avait déjà eu un dans L'antre de la folie, mais au moins la fin justifiait un acte comme celui la. Puis ca part au Chili le temps d'un quart d'heure juste pour prouver que Catherine est très forte pour trouver le rationnel dans ce qui semble être irrationnel. Une femme qui comme dans tout film ayant des réferences bibliques (dedicasse a Shy'), à perdu la foi à la suite de la mort de sa fille au Soudan par un bouffon d'autochtone (on comprend absolument rien à la scène) et qui avait meme été ordonnée pretre (!),juste pour prouver que l'héroine est blessée. Oh ca oui, le film est subtil. Ensuite viennent les plaies des l'Egypte au moment pile ou le spectateur allait piquer un somme. D'abord une riviere de sang (bouh, beurk, horrible ), ensuite une pluie de grenouilles, enfin une dizaine de grenouilles qui tombent dans la rivière, des mouches qui sont attirès plus vers les barbeuks que vers les humains, des furoncles vite fait mal maquillés sur quelques figurants, des enfants rasés des cheuveux pour montrer qu'ils ont des poux et enfin quelques flocons de neiges pour symboliser la grèle. Bref, on peut dire que le scènariste, qui a mon avis risque pas de retrouver de boulot de sitot, a vraiment choisi ses chatîments car seuls les nuées de sauterelles (la seule scène qui vaille le coup) et le coup des ténèbres et de la mort du premier né (deux plaies combinées (!)) parviennent a faire illusion.
Vient ensuite des explications sur le caractère diabolique de la petite fille et le scènariste croit bon d'inverser les roles sur fond de secte satanique dont tout le village ferait parti et dont Lauren (aka Anasphobbia Robb) est en réalité l'ange redempteur (alleluia!). On se demande finalement quel est le veritable role de Catherine (pourquoi les photos brulées) dans tout ce bazar. Et bah finalement, on finit par lui caser un twist a la fin, sentant le faux plagiat de Rosemary's Baby montrant l'héroine apprenant, toujours selon la prophetie par Lauren, qu'elle a un enfant qu'un villageois satanique lui a fait et que ce bébé sera l'anté-christ.
Vous trouvez ca ridicule ? Vous en faites pas à l'écran c'est encore pire. Pas loin de la qualité d'un Ghost Rider, Swank se retrouve prisonnière d'un serie B pas loin du Z par sa qualité que par ses moyens, gachés a tort sur un scènario qui n'en valait même pas la peine. Allez on brule un cièrge et on s'en va de la salle.

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