Plus belle la vie

source : allocine

Saisons : 3 - Episodes : 750 - Statut : en production
Série créée en 2004
Avec : Michel Cordes, Laetitia Milot

La vie quotidienne du quartier du Mistral à Marseille, avec ses grands bonheurs et ses lourds secrets, ses drames et ses joies...



site officiel : http://plus-belle-la-vie.france3.fr/

Depuis le temps que j'attendais un topic sur cette serie ... MERCI Satine. Bon alors que dire ... Ce sont les pires acteurs qu'il m'est été donnée de voir, à coté de ca sous le soleil et une comedie shakespearienne. Point positif on y voit Marseille (oui j'en ai pas trouvé d'autre)

Ma soeur regarde cette série pour rire, j'ai déja regardé avec elle pour voir, et effectivement, c'est à se rouler par terre !

Les acteurs jouent comme des quiches .

Je ne sais pas ce que fument/boivent les scénaristes, mais ça doit etre costaud !
Vouloir représenter Marseilles en présentant la vie de plusieurs familles/personnes, je veux bien, mais transformer tout ça en grand n'importe quoi avec tout le monde qui sort avec tout le monde, un Grand Mechant vilain pas beau qui essaye toujours de les tuer/empoisonner/voler un organe/je sais pas quoi : pouhahahahaha !
Nan, vraiment n'importe quoi ^^.


(Avant hier, à auchan, j'ai vu une femme s'acheter le coffret DVD, c'était drole).


On est vraiment rien ... lalala



(désolé)

merci merci, c'est un grand honneur pour moi

A vrai dire j'ai jamais eu le courage de regarder 1 episode entier jusqu'au bout. Je me suis chronometrée et j'ai juste tenu 3mn 48 s et 17 centieme approximativement. apres mes yeux ont commencés a piquer

Franchement Satine tu devrais perseverer mais en prenant les episodes aux 150eme degres (au moins) et tu verra c'est à ce tordre de rire ... Sinon Mighty à tres bien expliqué en quoi consisté les episodes

ca passait toute l'année sur nos chaines publiques l'année dernier... pouah, autant dire qua quand j'étais malade et que je savais pas bouger du divan il valait mieux avoir un dvd sous la main

Roxane, ma grande amie roxane est fan... vraiment fan... et j'ai honte d'elle.... mais elle aime aussi les freres scott, degrassi et berlin berlin (tout s'explique!) Quand je vais chez elle je prend Buffy et je fais "tu veux regarder Spiiike et angeeeeel??" (tres efficace aussi, et au moins, la, je suis sauvée xD)

J'ai l'intégrale en divx et en dvd.
Et j'enregistre tout les jours.

Deca, je me sens obligée de te retirer ton seul point positif, plus de la moitié du feuilleton est tourné en studio (à Marseille)


Bon, les premiers épisodes je trouvais ça trop mou, maintenant je trouve ça un peu trop...exagéré (ces derniers temps, entre les fantômes, les tueurs en série et l'histoire avec Marie Sophie L, c'est un peu n'importe quoi)

N'empêche que je regarde tous les soirs, que j'aime bien (hein pour pas dire que je suis accro), que je connais la moitié des acteurs (dont certains avec qui je suis proche) et que je vais bosser là-bas pendant 15 jours en juin (si tout va bien)...et plus si affinités :DD

C'est quand même le 1er tournage auquel j'ai assisté, par 3°C, sous la pluie et avec le vent en extérieur à la Gare St Charles

Anne_so a écrit:

que je connais la moitié des acteurs (dont certains avec qui je suis proche) et que je vais bosser là-bas pendant 15 jours en juin (si tout va bien)...et plus si affinités :DD

Comme je te plains.Tu aurais pu viser plus haut...je ne sais pas,Josephine Ange-gardien,par exemple.
Tu es donc ce que l'on appelle communement...une groupie.

Euh y'a qu'à demander à ce que Joséphine vienne s'installer à Marseille, dans ce cas c'est d'accord


J'avais fait une demande à Olivier Marchal pour RMR 73, il m'a envoyé bouler Alors je fais avec ce que j'ai

Ragdoll a écrit:

Tu es donc ce que l'on appelle communement...une groupie.

Moi aussi.

j'ai vu un super reportage sur la 5 sur plus belle la vie, c'etait euh interessant ? en fait ils sont beaucoup a bosser dessus, c'est hyper complexe, y'a des intrigues "a","b" et "c" et gnagnagni et gnagnagna. Ils disaient qu'ils appreciaient le fait que leur serie soit realiste mais qu'ils avaient changé d'orientation pour

Hier j'ai regardé un ti bout et j'etais mdr, y'avait une histoire de malediction et de troisieme oeil et d'un type qu'avait refilé la malediction a la maman d'un perso parcequ'il avait pas regardé un chien en premier quand il s'en est defait. Hyper realiste tout ca

L'histoire du mauvais oeil c'est l'intrigue C du moment et je reconnais que c'est

Ragdoll a écrit:

Comme je te plains.Tu aurais pu viser plus haut...je ne sais pas,Josephine Ange-gardien,par exemple.

Ca fait 5 minutes que j'ai lu votre replique et ... j'en rigole encore.

Sinon @ Satine quand je t'ai dit de perseverer et de reregarder c'etait une boutade fallait pas le faire lol

Je ne résiste pas à l'envie de vous copier/coller un texte d'une grande prestance lu ailleurs, et qu'il est de notoriété publique de faire circuler.





De la multiplicité en tant que phénomène mystique
Analyse d’une série post-moderne « Plus belle la vie »


Première partie : De « Plus belle la vie » dans le maelström post-twin peaks (ou de l’effondrement d’une certaine tendance française)

Si l’histoire du cinéma moderne a commencé avec Citizen Kane (fameuse scie filmographique de certaines tendances automasturbatoires des critiques paperassières françaises), on pourrait dire ,sans trop s’égarer dans des considérations érotoanalytiques, que plus belle la vie constitue un tournant dans la cinétiques des séries télévisuelles modernes. Jusqu’à présent celle-ci était dominée par les productions symboliquo-absurdes anglaises et les cahiers des charges hollywoodiens propices à toutes les déviances à circuit fermé (voir Twin peaks la série perverse s’autoréférençant à travers la mythologie qu’elle distord). Et si l’auteur de cette digression s’accorde le droit de citer la création de Lynch comme jalon incompressible de l’art moderne visuel c’est que ce dernier nous adjurait dernièrement d’un chef d’œuvre explosif malheureusement incompris par la masse grouillante des fans de la première heure, des exploits glacés de ces films grands publiques (Lost Highway en tête grand superproduction pour adolescent de l’expression visuelle moderne, c’est dire l’acné qui suinte du truc et de ses fans). Et de cette boucle de moebius ressort évidemment une création qui pourrait à première vu passer comme une télénovelas française, une excroissance anisée du bourbier soapien américain. Mais comme disait Groucho Marx dans un de ses films posthumes malheureusement passés à la trappe dans les vagues MacCarthistes : « la soupe c’est meilleur avec du poison ». Et du poison/poisson (notons l’incroyable volubilité dans laquelle s’exprimait Groucho malgré la barrière de la langue) est né dans la douleur, dans la fange bourbonnienne française des séries télévisées un brulot marxiste et mystique. Si la production télévisuelle française était dominé par une tendance pro-bourbonnienne (voir les suintements TF1 véritables apologies de la sureté de l’état et du droit divin tel que Joséphine ange gardien, régression de l’humain à l’handicap tout puissant en tant qu’existence sociale) Plus belle la vie constitue le séisme nécessaire à l’abolition des privilèges d’une certaine tendance télévisuelle française.



Deuxième partie : Du groupe en tant que résonnance

Après la mort de Robert Altman force est de constater que le caractère obsolète de ses films choraux renforce la réussite éclatante de Plus belle la vie dans la description de la dynamique de groupe et de son interaction avec le destin individuel des différents personnages. Au contraire des nombreuses sagas de l’été du PAF et des fresques du grand écran les oripeaux du destin frappent, non pas comme un plan bien huilé par le grand architecte, mais plutôt comme la conséquence d’un chaos scénaristique totale, livré aux turbulences de l’inconséquence organisationnelle (et mentale bien sur) de l’écriture au jour le jour par une pleiade devenant auteur (au singulier) au final sans l’être individuellement (au pluriel) au début. La structure créative de la série se fond avec le scénario pour vivre de façon pulsatile et anarchique. Le fait que les épisodes de la série soit en accord avec le jour de leur diffusion grippe la dichotomie entre la réalité du spectateur et le factice visuel de Plus belle la vie distordant ainsi l’apparente simplicité du concept initial. Ce concept initial qui accepte le régionalisme urbain comme cadre de déchainement du Cliffangher sur une cohorte variée de légumes représentatifs du marché télévisuel française. La dialectique initiale en miroir avec les spectateurs ne se situe donc pas uniquement dans l’étendue du panel présenté, ni dans les lumières et décors très eye wide shut mais dans le dialogue entre ses créateurs et l’impératif temporo-spatial caractérisé par l’unité de temps et de lieu renvoyant le spectateur au grande catharsis des tragédie grecque. Et la boucle artistique se referme donc dans la grande résurgence des masques tragiques grecques à travers le jeu non expressif de la majorité des comédiens.



Troisième partie : De la forme en tant que digression contestataire

La base formelle de Plus Belle la vie repose sur l’ontologie du factice dans un système plastique cherchant à s’émanciper de cette dite « ontologie du factice ». La contrainte spatiale imposée par l’étroitesse des moyens et des décors et les bases temporelles du projet initial font que l’utilisation de la caméra ne peut (apparemment) se poser qu’en tant que spectateur médusé du drame et des « cliffangher » le rythmant. Mais le désir de la caméra s’impose violemment lors des rares scènes externes qui se transforme en grande envolée lyrique sur rails de travellings grinçant de plaisir au milieu des hauteurs de Marseille (ainsi les scènes externes se déroule le plus souvent dans les collines entourant la cité phocéenne comme pour rappeler le désir de transcendance de la caméra et donc du spectateur qui bien sur n’est qu’aperçu comme une possibilité illusoire bien vite écrasé par un retour brutal vers les faux décors oppressants) .Le Cliffangher reste bien une base rythmique (voir la théorisation Hitchcockienne du coup de cymbale) indispensable à la mélodie scénaristique se développant à la fois comme le rythme nonchalant d’une opérette risible avec Luis Mariano ( voir les terrifiants moments de comédie qui sont proposés aux oreilles douloureuses des spectateurs) et des saccades d’un morceau de Phillipe Glass (voir les terrifiants moments de l’empoissonnement de Frémont). Et si le gimmick plastique final mériterait à lui seul une thèse de part de la fusion qu’il procure entre la libération du désir de la caméra rejoignant en un travelling-zoom rapide enfin son cliffangher comme tout à coup libéré du concept originel (originel au point de vue mystique) et la transcendance qui suit en un mouvement de grue sur une parodie grotesque de chant grégorien post moderne (« jamais perdre mon âme ») nous ne discuteront pas plus loin ce point qui doit rester nicher dans l’obscure grotte des révélations individuelles.



Quatrième partie : De la pérennisation allégorique du mal

Au contraire de toutes les œuvres spirituelles, Plus Belle La Vie possède une ossature centrée sur la pérénité nécessaire du mal comme terreau indispensable des développements scénaristiques. Et il existe donc l’équivalent de la représentation primitive de la mort du septième sceau de Bergman en la personne de Frémont, Cliffangher vivant, base rythmique sonnant comme la Danse Macabre de Saint Saens, organisant autour de lui un tourbillon scénaristique bouillonnant dans les fonds noirs de l’âme humaine (autre forme du lyrisme morbide). Plus Belle La Vie est donc une série sur la noirceur spirituelle en tant que moteur d’une humanité asservie et cherchant vainement la libération par la transcendance (voir précédent paragraphe). Et si la forme physique de Frémont se dissout lors d’un terrible épisode son aura et le symbole qui l’entoure plane sur les épisodes qui suivent à travers le mal qui contamine un à un tout les protagonistes connotés « mauvais » et à travers les cliffanghers tous plus pervers les uns que les autres. Et le mal pervertit jusqu’au Cliffangher qui devient une menace réminiscente comme à travers cette terrible invocation de la tumeur cérébrale devant chaque comportement suspect d’un protagoniste rappelant le véritable épisode originel du cancer du cerveau. Au final Plus Belle La Vie à travers l’omniscient Frémont reste une des seules œuvres désespérées sur la pérénité du mal dans le cadre spirituel contemporain.

Dernière édition par TROLLMAN le Sam Jan 27, 2007 9:37 pm; édité 1 fois

J'ai envie de tout lire... Mai spas tout de suite, j'ai d'autres minous a fouetter...