Charlie et la Chocolaterie (Tim Burton - 2004)

Et bien moi je trouve que Burton n'a pas vraiment fait du Burton sur ce film. Je n'ai pas eu l'impression de voir la patte habituelle de Tim Burton.

A la limite,c'est un petit quelque chose dont je me fiche,s'il a collé au roman.Pour l'inspiration,je suis restée à Johnny Depp.Je n'ai pas fait d'allusions à Burton.
Je pense comme Ash.Je n'ai pas ressenti ce que j'aurai pu ressentir.Pas de magie.

Je l'ai vu pour la première fois cette apres midi.

N'ayant jamais lu le livre de Roald Dahl ni même vu la version de 1971, je ne sais absolument pas si Tim Burton a été fidèle ou non à l'oeuvre originale.

Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé le film trés divertissant et agréable à regarder même si parfois un peu prévisible.
Cela dit, ce conte de fée se regarde avec un plaisir non dissimulé, les acteurs sont fabuleux, l'univers coloré et décallé, même si un peu moins "Burtonnien" que d'habitude, est trés agréable à l'oeil.
Un divertissement léger et touchant !

En plus de ça, le passage "2001" m'a fait mourir de rire ^^.



Par contre, un truc à la crétinou : l'acteur qui interprette les Oompa Loompa à joué le role d'un nain popotin-de-jatte absolument flippant dans un épisode d'X-files (Beggar Man) ... Flippant !
Il m'avait tellement marqué que je l'ai reconnu direct ^^.

Spoiler:

Oompa Loompa, lalalala !

Mighty-Forest a écrit:

N'ayant jamais lu le livre de Roald Dahl ni même vu la version de 1971, je ne sais absolument pas si Tim Burton a été fidèle ou non à l'oeuvre originale.

Assez fidèle.
Tout comme l'adaptation de 71.

Excellente ta photo provenant d'X-Files !

Y'a quand même de grosses différences dans le burton. Tout le truc du père, la fin...

Une liberté utile pour son film je trouve.
Et dans la continuité de Big Fish : la figure du père, disparu quelques temps plus tôt, et ayant marqué profondément Burton, et ses films suivants.

Mais je n'apprends rien à personne.

Kiserzose a écrit:

Citation :

Dommage Bad, je t'aimais bien, t'as tout gâché!

Youn a écrit:

Han il n'y a pas que moi qui déteste Charlie et la Chocolatrie (et les nouveaux Burton en général... pas vu son dernier)

Mr.Movie a écrit:

Mais non c'est génial.

Rien que pour le score halluciné de Danny Elfman.

Kiserzose a écrit:

Youn a écrit:

Han il n'y a pas que moi qui déteste Charlie et la Chocolatrie (et les nouveaux Burton en général... pas vu son dernier)

On va s'entendre à merveille, compadre!

Le flim de Burton est une petite merveille.
Je peux comprendre le rejet premier que l'on a pour le flim.
Un brin gnan gnan ; Burton réfutant une partie de son amour pour les freaks, condamnés à être des parias, et non plus des êtres exceptionnels ; trop de couleurs criardes pour un Burton...
Mais c'est avant tout un superbe conte châtoyant, une histoire d'amour contrariée entre un père et son fils, une ode à la liberté.

D'un matériau de base extraordinaire, et après une première adaptation merveilleuse avec le génial Gene Wilder, Burton s'approprie le livre de Roald Dahl pour créer un univers qui va à l'encontre de son cinéma habituel.
Moins sombre que ses autres flims, mais tout autant torturée, Charlie et la Chocolaterie est une œuvre qui mérite qu'on s'y attarde, qu'on lui donne une seconde chance.
J'avais peu accroché à ma première vision, mais les suivantes m'ont laissé un goût de rêve et un grand sourire sur le visage.
Et MM a raison, le score de Danny Elfman est superbe.

Quant à la sentence de Youn, je la trouve très dure.
Burton est loin d'être enfermé au placard avec ses monstres.
Même si Les Noces Funèbres était raté, son flim suivant est excellent.
Les esprits chagrins diront le contraire, car ce sont soit des adorateurs de Cthulhu, soit des amateurs de japoniaiseries à jupettes.

Citation :

Un brin gnan gnan ; Burton réfutant une partie
de son amour pour les freaks, condamnés à être des parias, et non plus
des êtres exceptionnels ; trop de couleurs criardes pour un Burton...

Rien à ajouter.
CELC c'est naze. Johnny Depp est ultra mauvais.
Le film pique les yeux.
Il y a du mauvais goût à tous les étages.

Et Burton se suicide artistiquement et thématiquement.

Youn a écrit:

CELC c'est naze.

Tu n'aimes pas, c'est différent.
Le flim regorge de qualités, que ça soit au niveau de la mise en scène, des libertés prises avec le roman ou bien dans l'interprétation, mais tout ceci n'en fait pas un flim "naze".

Youn a écrit:

Johnny Depp est ultra mauvais.

Il est caricatural et en fait trop.
Il n'est pas mauvais.
C'est ce rôle too much qui veut ça.
Gene Wilder aussi en faisait des caisses dans la première adaptation.

Youn a écrit:

Le film pique les yeux.

Dés qu'il y a plein de couleurs, ça pique les yeux...
C'est comparable à "Ce blondinet qui fait la moue, quelle tête à claques !".
C'est une idée reçue, facile à placer, totalement ridicule.

Youn a écrit:

Il y a du mauvais goût à tous les étages.

Encore une fois, c'est l'histoire qui veut ça.
Comment ne pas représenter ces séquences totalement hallucinées autrement qu'en en faisant trop ?
L'adaptation de Charlie et la Chocolaterie ne peut pas se faire dans la demie mesure.

Youn a écrit:

Et Burton se suicide artistiquement et thématiquement.

N'imp.
Le suicide, c'était plutôt sur Les Noces Funèbres, où, pour le coup, il se brûlait les ailes à vouloir copier son camarade Henry Sellick.
Mais j'ai très envie de revoir ce flim, pour lui redonner une chance également.

Laisse moi le temps de récupérer de ma cuite d'hier soir qui me pèse encore sur les neurones et je m'en vais te démontrer par A+B à quel point avec ce film, je cite, Burton se suicide artistiquement et thématiquement!

Je me demande justement si le flim de Burton ne prend pas une autre ampleur sous l'emprise de l'alcool.

Bad Taste au tarvail a écrit:

Le suicide, c'était plutôt sur Les Noces Funèbres, où, pour le coup, il se brûlait les ailes à vouloir copier son camarade Henry Sellick.
Mais j'ai très envie de revoir ce flim, pour lui redonner une chance également.

Bah moi j'avais plutôt bien aimé Les Noces Funèbres (même s'il est vrai que je n'ai toujours pas vu l'Etrange Noel de M Jack).

Charlie et la chocolaterie j'ai vraiment trouvé que c'était un film anecdotique dans la filmographie de Burton. Pas un mauvais film mais un film sans saveur réelle.

Citation :

Tu n'aimes pas, c'est différent.
Le flim
regorge de qualités, que ça soit au niveau de la mise en scène, des
libertés prises avec le roman ou bien dans l'interprétation, mais tout
ceci n'en fait pas un flim "naze".

Ca ça m'énerve comme comportement (tu n'es pas le seul). On ne peut plus dire "c'est mauvais" selon certaines personnes. Et ces mêmes personnes n'hésiteront pas à critiquer et dire de quelque chose qu'elles n'aiment que c'est de la merdre..

Youn a écrit:

Ca ça m'énerve comme comportement (tu n'es pas le seul). On ne peut plus dire "c'est mauvais" selon certaines personnes. Et ces mêmes personnes n'hésiteront pas à critiquer et dire de quelque chose qu'elles n'aiment que c'est de la merdre..

Moi ce qui "m'énerve" c'est le "Burton se suicide artistiquement et thématiquement".
En quoi le fait que Burton change de thématiques et d'univers visuel peut il s'apparenter à un suicide. Avec Big Fish (et tous ses films depuis, sauf Sweeney Todd) Burton change d'univers et prend le risque de perdre une grande partie de ses fans de la première heure, et c'est d'ailleurs bien ce qui est arrivé.
Mais que l'on compare cela à un sucide me dérange, parce que ça voudrait dire que son style pré Big Fish a plus de légitimité. Or c'est complétement faux, il a droit de parler de ce qu'il veut sans se soucier de ses fans, c'est même un peu ça la définition de l'artiste, il fait des films en adéquation avec son état d'esprit à un moment donné de sa vie. Que l'on deteste le nouveau Burton c'est tout à fait compréhemsible, on n'est pas obligé de se retrouver dans ses films, mais jamais il n'y a suicide, juste un chaengement.

Citation :

"Burton se suicide artistiquement et thématiquement".

C'est évidemment totalement subjectif (mais pas du troll) mais sérieusement quand tu vois un mec qui était hors-norme et qui fait ensuite des films bien encrés dans un moule réac, on peut apparenté ça à du suicide...
RIP Tim Burton.

C'est réac Charlie et la chocolaterie ?

Burton réac' ?

Youn, t'as pensé à aller bosser aux Inrocks ?

Vous êtes prêt à mon suicide artistique et thématique sur ce forum ?
J'aime Burton.
Tout Burton.
Je pleure à Big Fish, j'adore les Noces funèbres et j'avais aimé le barbier machin.
Par contre Pee Wee ça ne me dit rien du tout.
Et Charlie et la chocolatrie est en fin de compte super sombre, sous l'étalage de ses couleurs criardes.

Oui.
Parce que les gamins qui aiment les jeux vidéos et ont des T-shirts avec des têtes de morts sont mauvais et à bannir.
Alors que les enfants pauvres sont forcément gentils.

Je répondais à John ^^

Mr Brown a écrit:

Je pleure à Big Fish

Big Fish j'en garde étonnement un bon souvenir. Faudrait que je le revoie.

Youn a écrit:

Oui.
Parce que les gamins qui aiment les jeux vidéos et ont des T-shirts avec des têtes de morts sont mauvais et à bannir.
Alors que les enfants pauvres sont forcément gentils.

Ok, si tu veux politiser un conte pour enfant je vais tenter aussi.

Donc, l'enfant pauvre est gentil parce qu'il fait partie des abandonnés par la société capitaliste. Tous les gens qui évoluent à l'intérieur de ce système sont corrompus, mégalomanes, gros ou snobs. Et en visitant la plus grande usine du monde (qui repérente ce système), l'enfant pauvre va réussir à insuffler de l'amour dans le cœur glaciale de la personne qui représente la quintessence de ce système capitaliste.
Donc Burton prône la révolution et faisant exploser le système de l'intérieur, et il se pose donc à l'exact opposé des réactionnaires.

Ou alors c'est juste un petit conte sympathique avec un morale un peu simpliste mais finalement touchante, je sais plus.

Mmm on diffère sur le mot réactionnaire. Je ne parlais pas d'un point de vue politique (c'est intéressant ce que tu dis) mais sociétal. Les Réac préfèrent la france d'avant (pour rester en France) par exemple. Les jeux vidéos, la violence .... tout ça ils le bannissent.

J'avais bien compris que tu faisais référence à cela, mais je trouve que ce n'est pas du tout le propos du film. On peut le voir comme toi, c'est clair, mais on peut aussi prendre ça comme un message d'amour. Le fait que ce soit l'enfant le plus "pauvre" qui en soit le héros vient, selon moi, du simple fait qu'il est toujours plus facile de s'attacher au challenger qu'au champion.