Saga Candyman (B. Rose - 92/B. Condon - 95/T. Meyer - 98)

Candyman

Réalisateur: Bernard Rose
Avec Virginia Madsen, Tony Todd, Xander Berkeley
Film américain.
Durée : 1h 38min.
Année de production : 1992
Interdit aux moins de 16 ans

Scénario:
C'est en voulant verifier et detruire la legende de Candyman, artiste peintre assassine un siecle auparavant dans des conditions atroces, et qui reapparait de temps a autre pour se venger, que l'univers d'Helen Lyle bascule dans l'horreur.

Candyman 2

Réalisé par Bill Condon
Avec Veronica Cartwright, Timothy Carhart, Kelly Rowan
Film américain.
Durée : 1h 39min.
Année de production : 1995
Interdit aux moins de 12 ans

Scénario:
La liaison illicite et tragique d'un jeune artiste noir, fils d'esclaves et d'une jeune fille blanche fit naitre, au lendemain de la guerre de Secession, la legende de Candyman. Aujourd'hui a La Nouvelle-Orleans une jeune institutrice, orpheline de pere, va de nouveau etre au coeur de cette terrible legende.

Candyman 3

Réalisé par Turi Meyer
Avec Tony Todd, Donna d'Errico, Jesu Garcia
Film américain.
Durée : 1h 35min.
Année de production : 1998
Interdit aux moins de 12 ans

Scénario:
L'arriere-petite-fille de Daniel Robitaille, alias Candyman, est obsedee par la legende de son ancetre. Hantee par des cauchemars horribles, elle accepte pourtant d'exposer les toiles de son aieul. Les cauchemars redoublent et Candyman lui apparait la suppliant de se donner a lui, d'etre son ultime victime, afin que son ame trouve la paix. Caroline doit etre une victime consentante, car il ne peut la forcer a mourir mais a chaque refus de sa part, un de ses proches mourra dans de terribles souffrances, victime du crochet diabolique de Candyman.









Bizarrement je préfère le 2 et le 3, j'ai eu du mal à accrocher avec le premier que je trouve trop lent!!!
Une trilogie à voir, car l'histoire de Daniel Robitaille est touchante et terrifiante!

j'ai pas aimé l'ambiance de cette trilogie.... je la trouve vraiment bizarre, pourtant, j'adore l'histoire du mec qui se venge de sa mort cruelle pendant l'esclavage....heureusement, le charisme de Tony Todd sauve ,pour moi, ces 3 films du néant!

Moi aussi j'ai préféré le 2 et le 3 je me rappel qu'ensuite je me suis mis devant la glace et j'ai dit 5 fois "Candyman, candyman, candyman,..."et là ...... et ba rien du tout.

Moi j'ai carrément détesté le premier opus, je l'ai trouvé long et ennuyant, vraiment sans intérêt pour moi !

Les deux et troisième opus sont de bons petits films sortie "direct to video", avec une histoire intéressante... :thumleft:

Je me souviens avoir vu l'affiche du 3 au cinéma.

Dans le troisième j'adore le scénario avec l'arrière petite fille qui retourne sur les traces de son ancetre ( Candyman) et qui est poursuivi par lui!!!

ben moi j'ai vu un peu du 1, et jlé trouvé interessant pour ce que j'ai vu !

Très sympa le premier, j'ai bondi de mon siège plus d'une fois. Le 2 à jeter et pas vu le 3 pour juger.

Candyman: Bon film d'horreur parfois très gore et avec une ambiance assez malsaine
Candyman 2: Une suite qui reprend quelques éléments du 1er, sans grand intérêt, je me suis beaucoup ennuyé
Candyman 3: Pas encore vue

Bon j'y vais de mon petit post pour le premier Candyman que j'ai adoré...



C'est en voulant vérifier sous couvert d'une thèse universitaire sur les légendes urbaines la légende de Candyman, artiste peintre assassiné un siècle auparavant dans des conditions atroces, et qui réapparaît étrangement quelquefois pour se venger, que l'univers d'Helen Lyle bascule lentement dans l'horreur...



Voici ce qui est sans doute l'un des films fantastiques et horrifiques (voire gore) des années 90 les plus sublimes et portés par la grâce. Tout dans la réalisation stylisée et cérébrale de Bernard Rose est mis en avant pour porter le film et ça marche merveilleusement (même si cette stylisation pourra déplaire à beaucoup, je le concède). D'abord une actrice icônique à la beauté fascinante, Virginia Madsen auparavant vue dans des petits rôles, surtout DUNE de Lynch où elle jouait la Princesse Irulan et où ce futé de Lynch utilisait son visage comme ouverture et fermeture du film en composant un portrait ovale n'ayant rien à envier à ceux de la renaissance.

Ensuite une nouvelle de Clive Barker, simplement l'un des plus grands écrivains horrifiques (artistes horrifiques devrais-je dire puisqu'on lui doit également les excellents films que sont Le maître des illusions (non censuré hein) ainsi qu' Hellraiser mais aussi de nombreuses peintures...) à l'univers d'une richesse formidable, une nouvelle donc ("the forbidden") qui se déroulait dans une angleterre ouvrière, transposée avec brio pour plus d'universalité à Chicago dans les quartiers noirs. Rose s'est arrangé avec Barker pour donner ainsi un fond psychologique important à la créature issue des légendes urbaines colportée avec crainte et respect par les minoritées opprimées noires de ces quartiers. Et justement par le biais de la créature maudite et torturée, on aborde intelligemment le racisme et les conséquences horribles qu'il entraîne.



Toujours dans la logique grâcieuse du film, le Candyman dégage une certaine classe : avant sa mort, Daniel Robitaille était un artiste plus ou moins issu de la noblesse et tous ses gestes semblent incroyablement mesurés. Sa première véritable apparition (ne comptons pas celle du début du film qui à néanmoins le pouvoir de nous fouttre instantanément la pétoche pendant un bon moment afin d'installer une certaine tension latente) au milieu du film inquiète et fascine. "Be my victime" lance t-il à une Hélène quasiment en transe, hypnotisée par la créature qu'elle cherchait sans trop y croire. En elle le Candyman reconnaît l'incarnation de la femme qu'il aimait, ce qui permet une variation sublime de "la belle et la bête".

Et petit à petit le monde d'Hélène va lentement s'effondrer, Rose entretenant le doute avec malice dans l'esprit du spectateur : Le Candyman existe t'il vraiment ? N'est-il pas le fruit de visions issues d'une Hélène schizophrène (vu que les caméras de l'hopital psychiatrique montrent une Hélène seule, s'agitant sur son lit cloisonné et parlant à elle seule) ? Que voyons nous vraiment ? Jusqu'au bout, jusqu'à la douloureuse fin du film entre souffrance et déliverance (raaah ces choeurs !), on va douter inexorablement. On va ressentir, non pas la peur, mais plus un certain malaise mais l'on va aussi être transportés par la grâce et les scènes formidables que le réalisateur et toute son équipe va livrer.



Toute son équipe oui. Car il faut aussi bien mentionner le rôle des graphistes (le film évoque les graffitis comme peintures et Art bien présent, jusqu'a la fin avec cette peinture/graffiti sublime d'Hélène en sainte sur le mur pendant le générique de fin) comme du directeur de la photo, de l'éleveur d'abeilles (avec une scène impressionante où celles-ci surgissent de l'intérieur du Candyman ), de Philip Glass (qui livre là une partition sublime accentuant l'impression de conte de fée tragique -- raaah je veut la B.O !), de la prestation de Virginia Madsen (j'y croyais pas mais ils l'ont effectivement réellement hypnotisée pour qu'elle soit vraiment en transe à chacune des apparitions du Candyman ! Bref, ce sont de vraies larmes que l'actrice verse dans sa première apparition), un tournage dans des conditions très dures (Rose dut payer les différents gangs de Cabiria Green où se déroule le film pour avoir la paix encore que le dernier jour de tournage, quelqu'un à tiré sur eux d'en haut de l'immeuble )...

Un film incroyablement beau, tragique, féerique et inquiétant. Sublime qui mérite largement un revisionnage.

6/6

Je n'ai vu que le premier il y a une grosse dizaine d'années.
J'en garde un bon petit souvenirs (una ambiance bien malsaine), même si il n'était pas génial... en tout cas, il ne m'a pas terriblement marqué!

Je me souviens qu'avec mon frère, on n'osait pas dire Candyman 5 fois devant la glaçe.. souvenirs souvenirs!

Une de mes grosses lacunes.

Waaaaaah...
Superbe critique Anorya !
Ça me donne envie de revoir ce film fondamental de l'horreur 90's.
Un personnage ultra charismatique, dans un film effectivement mis en scène avec grâce et élégance, et malheureusement entaché par une suite indigne, et un troisième volet vraisemblablement inutile...

Youn a écrit:

Candyman : 9/10
Excellent film sur la peur et la dégats causés par celle-ci.

Passer après Anorya, c'est difficile.

Justement, c'est pour ça que je ne me suis pas attardé.

C'est toi l'attardé.

cmoiy a écrit:

Je me souviens avoir vu l'affiche du 3 au cinéma.

LE post utile du forum.

Le seul Candyman valable est sans conteste le premier qui peut être considéré comme un chef-d'oeuvre (comptons d'ailleurs que bernard Rose viendra faire un tour au bifff en mars 2008). Quant aux autres, du réchauffé pas très intéressant...

Alala ce film est formidable. C'est vraiment bien. En plus je l'ai vu, c'est pour vous dire. C'est vraiment très bien, et puis c'est beau, et puis c'est magnifique, superbe. Et quelle musique, splendide, et cette fin. J'ai bondi de mon siège à la fin du film, j'ai sauté de joie, et puis juste après j'avais la larme à l'oeil hein. C'est formidable.

Ma critique, possedé par Monique Pantel (que j'ai appelé 5 fois devant mon miroir)

Si on prononce 5 fois son nom, Monique se ramène et nous tue avec ses critiques ?
Candypantel....Candypantel....Candypantel......Candypantel.... j'arrête je peux plus.

Le premier de la saga est tout simplement l'un des contes fantastiques les plus terrifiant et passionnant fait à ce jour.

Mr.Movie a écrit:

Le premier de la saga est tout simplement l'un des contes fantastiques les plus terrifiant et passionnant fait à ce jour.

Tu dis ça à chaque fois.

Je l'ai dit avec Suspiria ? Possible...

Mr.Movie a écrit:

Je l'ai dit avec Suspiria ? Possible...

Si ce n'était qu'avec Suspiria...