Cobra Kai (Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg et Josh Heald - 2018)

Trente-quatre ans après sa défaite au tournoi All-Valley Karate de 19845, Johnny Lawrence a désormais la cinquantaine et est à la dérive. Il vit désormais dans le quartier de Reseda, bien loin du luxe d'Encino où il vivait avec son beau-père tyrannique, Sid Weinberg. Johnny a eu un fils, Robbie, avec Shannon Keene. Mais il les a tous les deux abandonnés le jour de la naissance, qui coïncide avec celui de la mort de sa mère, Laura.

Après avoir perdu son emploi, Johnny va tenter de rouvrir le dojo de karaté Cobra Kai. Ce faisant, il ravive sa rivalité avec Daniel LaRusso, qui de son côté a réussi dans les affaires, mais lutte pour maintenir l'équilibre dans sa vie en l'absence des conseils de son mentor, M. Miyagi.

Autant prévenir : Cobra Kai a de nombreux défauts. Un côté soap un peu gênant (qu'ils assument), un orientalisme de pacotille (un pêcheur à l'air vaguement asiatique profère une phrase aux allures philosophiques, ce qui permet à un personnage de résoudre ses problèmes) et un acting pas génial (niveau Hayden Christensen période Attaques des clones). Pourtant, la sauce prend. En effet, la série va à l'essentiel et raconte ce qu'elle veut raconter sans fioriture. Et ce qu'elle raconte est plutôt touchant. En effet, Cobra Kai ne parle pas de Karaté ou de bal de fin d'année. Elle parle de parentalité et de mentorat. Le personnage principal est un ancien petit con complètement à la dérive qui doit lutter contre ses démons pour trouver ce qu'il doit enseigner pendant que son adversaire, à la vie facile, prend sous son aile un délinquant. Et que fait un parent quand il est lui même mal éduqué ? Une ode contre la "mauvaise graine" certes un peu naïve (production Will Smith oblige..).

On passera vite fait sur les ados qui apprennent le karaté en 2 jours et font du MMA dans un supermarché sans que les flics n'interviennent ^^