Flying Swords of Dragon Gate (Tsui Hark - 2011)

FLYING SWORDS OF DRAGON GATE

Chine, 2011
Réalisateur: Tsui Hark
Durée: 122 minutes
Avec: Jet Li, Xun Zhou, Kun Chen...

Chine, fin de la dynastie Ming. Yu, un eunuque sanguinaire, fait régner la terreur et cherche à éliminer tous ses opposants. Mais un groupe de rebelles, mené par le résistant Zhao, prépare la riposte...

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C'est toujours un bonheur de découvrir un Tsui Hark et ça ne change pas avec Flying Swords of Dragon Gate . Le retour de la grande aventure, du divertissement qui a oublié d'être con, de ce mélange toujours aussi savoureux d'action, de romance et de petites notes d'humour, le tout mené de main de maitre par un des plus grands. J'aime ce style, j'aime ce mec!



Flying Swords of Dragon Gate est une relecture de L'auberge du Dragon de 1992 (qu'il a co-réalisé), qui lui-même était un remake d'un film de King Hu. On retrouve donc dans les grandes lignes la même intrigue que celle de ces deux longs-métrages, avec toutefois quelques petits changements, des personnages viennent s'ajouter, l'action est légèrement mise en avant... Là où Tsui Hark fait la différence, c'est qu'il est très à l'aise lorsqu'il s'agit de gérer beaucoup de personnages. Il y a vraiment une pelletée de gens qui se croisent au fil de l'histoire et tous ont leur utilité, tous sont iconiques au possibles et transpirent la classe. Il y en a pour tous les goûts, Jet Li mouline comme à la grande époque, Xun Zhou est à tomber à la renverse tant elle arrive à allier grâce et charisme guerrier sans se forcer, et que dire de Gwei Lun-Mei, dont le look et les attitudes font qu'on attends chacune de ses apparitions avec impatience. Tout ce beau monde s'active au sein d'un scénario plutôt classique mais qui fait la part belle aux péripéties en tous genres. De nombreux affrontements, brefs mais épiques, côtoient ainsi des petits instants de grâce dont seul Tsui Hark a le secret (le mec arrive à rendre attachants des personnages qu'on vient à peine de découvrir). Et puis qu’est-ce que c'est bien mis en scène!



Comme toujours, le réalisateur immortalise des paysages magnifiques, des ambiances qu'on ne pourrait voir nulle part ailleurs et des séquences totalement autres qui deviendraient ridicules sans le génie du bonhomme (l'affrontement en pleine tempête de sable est magnifique!). Reste alors le seul réel point noir, des CGI plus qu’approximatifs qui ont une paire d'années de retard. Honnêtement le reste est tellement énorme qu'on passe facilement cet obstacle pour plonger dans l'univers richissime et plein de surprises du film. J'aimerais d'ailleurs beaucoup le voir en 3D, le réal à l'air de s'être plutôt amusé avec ce nouveau joujou.