L'odyssée de Pi (Ang Lee - 2012)

Le récit démarre à Pondichéry, dans les Indes françaises. Le jeune Pi vit une existence (presque) insouciante avec les animaux du zoo de son père. Il se pose énormément de questions et cherche constamment sa voie spirituelle. Il doit cependant quitter son pays et accompagner les animaux au Canada, où ils seront vendus. Lors de son voyage, son bateau affronte une tempête et coule. Il se retrouve seul sur une barque avec plusieurs animaux du zoo. Commence un long périple contre la faim, la soif, la folie.

Récit philosophique et surtout spirituel, Life of Pi est, à l'origine, la déclaration d'amour d'un auteur québécquois (Yann Martel) aux belles histoires. Le film est divisé en trois actes bien distincts, deux courts et un second acte très long. Le premier et le dernier acte parlent des histoires, de la religion, de la tristesse de la vérité, du cheminement personnel. Le second acte montre ce cheminement par l'image et les paroles de Pi. Je vais éviter d'en dire trop pour ne pas déflorer le propos et la magie du film. Le nom du personnage est à l'image du récit. Alors que son vrai nom est le diminutif d'un lieu public, Pi préfère le voir comme le nombre Pi et raconte qu'il a été jusqu'à écrire les 200 décimales du célèbre nombre irrationnel (aussi irrationnel que son histoire) sur un tableau de sa classe. Mini spoiler qui ne vous gâchera pas la vision du film mais vous révélera la teneur du récit : C'est un peu comme si Big Fish avait été réussi.
Visuellement, c'est à tomber par terre. Quand certaines séquences ne vous donnent pas des frissons de plaisir (la vision du bateau au fond de l'océan et la séquence qui le précède), elles vous foutent carrément les larmes aux yeux.



En compétition pour le film de l'année

Jus d'orange