Take Shelter (Jeff Nichols - 2011)

Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...

Première mandale de 2012
Le plus gros avantage de Take Shelter est son réalisme. Pas de bouquin annonçant la fin du monde, pas d'énigmes, pas de surnaturel : juste un mec du fin fond des Etats-Unis qui se met doucement à perdre les pédales. Michael Shannon, monumental dans ce rôle (la scène du Lion's Club...), donne au film toute sa crédibilité, aidé par une Jessica Chastain très juste dans sa performance de femme désemparée.
Il y a un côté très Stalker dans le film de Nichols. Je ne sais pas si c'est la musique, le rythme, les grandes plaines où chaque nuage semble être un danger, cette menace invisible dont on ne sait si elle existe. Mais le résultat est le même : les deux heures passées à voir ce film sont comme deux heures passées à rêver ; sous réserve, bien sûr, de rentrer totalement dans le récit.

Maîtrisé du début à la fin, esthétiquement superbe, interprété avec brio et doté d'une bande-son à couper le souffle : Take Shelter est un film à voir absolument. De préférence en salle obscure, afin de profiter à fond de l'atmosphère

9/10

La BA qui craque sa maman :

Han, ça a l'air vachement bien !
La comparaison avec Stalker ne peut que donner envie en tout cas.


(par contre, il faudrait peut-être déplacer ton topic, non ?)

Le truc c'est que j'ai complètement oublié où on est censé mettre les topics des films en salles (APDMC)
Mais oui, ce film est très bon. Ma salle était remplie, ça faisait plaisir à voir

Quant à Stalker, c'était pas une comparaison, plus quelque chose que l'on retrouve. Une fausse passivité, l'impression que rien ne bouge alors que le récit s'accélère.

J'ai adoré.
Pfiouuuu, sacré moment de cinéma, y'a du Malick là dedans (et cette fin ralàlàlà)

Et on en a pas parlé, mais quand même :