Doctor Who - Deuxième série (Russel T. Davies/Steven Moffat - 2005-?)

Pas évident de se lancer dans Doctor Who, véritable institution anglaise, au même titre que Star Trek aux USA. C'est un peu comme si Belphégor avait eu son lot de fans hardcore et avait eu le droit à une renaissance récente. Mais on va pas revenir sur l'état du divertissement en France... Le Docteur, donc, avec l'aide de Rose Tyler, passe de planètes en planètes, de siècles en siècles, souvent pour le plaisir, mais est régulièrement confronté à des ennemis de toute sorte (Cybermen et les flippants Daleks pour ne citer qu'eux). En prenant la série avec cynisme, on pourrait rire des SFX, des histoires à deux balle ou autre. Mais si on garde son âme d'enfant, c'est une série super chouette. Tenez, je viens de mater deux épisodes. Dans le premier, la Reine Victoria est confrontée à un loup-garou et finit par en devenir un (ainsi que tous ses descendants !). Dans le second, des robots tueurs du futur reviennent à Versailles sous Louis XV pour enlever le cerveau de Madame de Pompadour. Je ne sais pas qui a ces idées de scénar mais frak ! Il faut cependant se faire au principe de la régénération. Christopher Eccleston, qui interprétait le Docteur de façon magistrale dans la saison 1, se barre (à cause de l'ambiance du tournage...) et est remplacé par David Tennant. Il faut bien 2 ou 3 épisodes pour s'y faire. Et là j'apprends que Matt Smith et sa tête de bobo va remplacer David Tennant (son regard halluciné et sa jovialité exacerbée vont me manquer). Mais Doctor Who c'est quand même du bon fantastique comme il faut, avec ce qu'ils faut de moments drôles, émouvants (le père de Rose ) ou flippant (World war three ) Mangez-en. Pourquoi on a pas ça en France ?

La première série est composée de nombreuses saisons et TVfilms et compte 8 docteurs différents. La seconde démarre en 2005 sous l'impulsion de Russel T. Davies et possèdera par la suite deux séries dérivées : The Sarah Jane adventures et Torchwood, toutes deux issues de la mythologie de leur série mère.

Et c'est le programme le plus regardé sur la BBC outre-manche.

J'ai vachement envie de découvrir cette série -ancienne et récente-, ça m'intrigue !
Pour l'instant, je n'ai vu qu'un film, avec Peter Cushing combattant les Daleks, c'était plutôt sympa !

Doctor Who c'est un peu le digne héritier de la vieille BSG. Avec ses monstres en caoutchouc et ses chouettes histoires parfois un peu glauques.


Et là je commence la saison 3 et direct j'ai ça :

Comment ne voulez-vous pas aimer ?

Bilan saison 3
Une saison 3 en petite forme. En effet, si l'on regarde les épisodes de cette nouvelle fournée, on peut les trouver un peu moins intéressants que ceux de la saison 2. La faute peut-être au changement d'équipier (Rose ), à des redites (42) ou des épisodes un peu longuets (Shakespeare Code). Mais, au final on prend un sacré pied. Surtout que le tryptique final apocalyptique est absolument dément, nous baladant de l'an 2007 à plusieurs trillions d'années dans le futur, où l'univers se meurt. Russel T. Davies en profite d'ailleurs pour rendre le tout encore plus cohérent et fascinant où chaque épisode est la pièce d'un gigantesque puzzle. Et il faut également compter avec des loners de fou, comme Blink, qui non seulement propose une nouvelle approche du voyage dans le temps, ludique et marrante comme tout, mais introduit des créatures monstrueusement flippantes (Robert Wise, tu as là un sacré hommage !). Bref, le pied encore une fois. Dommage cependant que l'ennemi final du Docteur ne soit pas développé en Nemesis sur plusieurs épisodes. Ca aurait été logique et énormissime.

Tiens, y'a Jenny de Spaced ?

Oui, dans un rôle à l'opposé de la série de Wright.

Bilan saison 4
Who la grooooosssse baffe dans la gueule ! Un gigantesque puzzle vient de se construire sous mes yeux. Un puzzle où chaque morceau est lié à un épisode, même un loner à priori anodin. Il y a une justesse dans la construction scénaristique, j'ai rarement vu ça. Un peu comme si les créateurs de BSG avaient imaginé la saison 4 dès le début et que les 3 premières saisons avaient une fin prévue et construite. Russel T. Davies met en place de nombreuses ramifications au sein des épisodes dont la clé pourrait bien être un des personnages, et pas celui que l'on croit. Tout cela se termine sur une réunion de famille inespérée qui nous met un sourire aux lèvres, sourire qui durera pendant plusieurs jours pour ma part. Mais il ne s'arrête pas là le bougre. Il en profite pour travailler le personnage du Docteur comme jamais. Toujours bousculé moralement, éthiquement et psychologiquement, il se remet complètement en cause, jusqu'à annoncer qu'il ne sera plus jamais le même. Merci Russel. Merci énormément.

Youn a écrit:

Who la grooooosssse baffe dans la gueule ! Un gigantesque puzzle vient de se construire sous mes yeux. Un puzzle où chaque morceau est lié à un épisode, même un loner à priori anodin. Il y a une justesse dans la construction scénaristique, j'ai rarement vu ça. Un peu comme si les créateurs de BSG avaient imaginé la saison 4 dès le début et que les 3 premières saisons avaient une fin prévue et construite.

C'est exactement, mais EXACTEMENT, ce que je pense de The Wire.
Je persévère : y'aura bien un jour un autre gus de ce forum à avoir vu ce chef-d'oeuvre télévisuel.

Ca me donne envie d'essayer Dr Who en tout cas.
Une fois finie Twin Peaks peut-être.

Je retenterai un jour. Une série qui attire autant de gens de bon goût, c'est suspect ^^

Ecoutez-moi ça, si c'est pas magnifique. Ce moment de grâce repris avec des cœurs dès 1:10, c'est juste magique.