Waterworld (Kevin Reynolds - 1995)

A la suite d'une catastrophe écologique, la Terre est recouverte par les océans. Les rares survivants vivent sur des atolls artificiels, rêvant d'une contrée mythique, Dryland, recouverte de vastes forêts et de profondes vallées.


Ah, Waterworld ... le film lui-même mériterait un film. Tournage apocalyptique, budget colossal (200 millions de dollars!), mégalomanie galopante de Costner, flop critique et public monstrueux ... En effet, si Waterworld fut en 1995 le film le plus cher de l'histoire du cinéma, il fut un véritable échec et ne fut rentabilisé qu'en ... 2007, soit 12 ans après sa sortie en salles. Depuis, il se traîne la méchante réputation d'un film "long et chi.ant".

Sauf que non, Waterworld n'est pas "long et chi.ant", mais plutôt "long, certes, mais avant tout passionnant". En effet, Waterworld fait parti de ces films - à l'instar du récent Hellboy II - qui sont pétri de bonnes idées et dont chaque plan reflète un vrai travail. L'idée de base du film, celle d'un monde recouvert par les eaux suite à la fonte des glaces, est carrément géniale, au même titre que le développement de l'histoire. L'esthétique globale est ultra soignée, à l'image du décor incroyable de l'atoll du début et contribue à rendre l'environnement extrêmement crédible. Et si l'on a la fâcheuse tendance de réduire Waterworld à Costner, il est là aussi important de torde le coup à ce raccourci quelque peu foireux. En effet, outre les excellents prestations de Tina Majorino et Jeanne Tripplehorn, il est impossible de ne pas mentionner, dans le rôle du bad guy, l'halluciné Dennis Hopper qui livre ici une prestation inoubliable.

Waterworld reste donc un divertissement post-apocalyptique de haute qualité et qui a le besoin d'être pleinement réhabilité. Le DVD n'étant vraiment pas cher (4-5€ grand max sur Internet, 9,99 à tout casser en magasin), il n'y a aucune raison pour ne pas le visionner. Et pour peu que vous soyez un amoureux de la mer, alors Waterworld risque de vous faire passer un sacré bon moment.



Et puis le trailer très rigolo, où le célèbre O Fortuna d'Orff (réutilisé par 95% des bandes-annonces) nous donne l'impression que les producteurs se sont dit :"Bon allez, on fout 1 minute 20 de séquences poétiques et ensuite on balance des extraits d'explosions et de Dennis Hopper avec la musique qui pète, ça va rameuter les spectateurs"