Le bahut des tordus (Yûdai Yamaguchi - 2005)

Japon, 2005
Réalisateur: Yûdai Yamaguchi
Genre: Jeunes qui se droguent
Durée: 85 min.
Avec: Takamasa Suga, Ryûji Akiyama, Ruben Arvizu, Kai Ato


Note: Topic à lire avec cette musique. Oui d'accord, ce n'est pas le même manga, mais ça colle plutôt bien :





L'histoire:

Régulièrement détruite, la Cromartie High School est un repaire de cancres qui recueille les rebuts de tous les autres établissements : des loubards bouffeurs de crayons, des catcheurs reconvertis dans l'enseignement, des élèves-robots et même un gorille. Alors, forcément, quand Takashi élève studieux débarque avec son cartable tout neuf et sa trousse bien rangée, il fait un peu tâche. Qu'à cela ne tienne, il s'est fixé comme objectif de transformer l'école en établissement modèle...





A l'arrière du boitier on peut lire comme souvent le court avis d'un mag ou d'un site sur le film en question. Ici, entre Fantasia et Twitchfilm on a Cinemastrikesback qui nous dit, je cite: "Dans la veine d'un Pulp Fiction japonais". Ok, donc en fait je ne sais pas s'ils ont vu Pulp Fiction, parce qu'il n'y a que Gilbert Montagné qui trouverait un quelconque point commun entre les deux films (ou alors il bosse là-bas!). Reste que si cette comparaison surréaliste a de quoi faire sourire, elle est au moins à l'image du film, totalement délirante.
Je vais être honnête tout de suite, Le bahut des tordus n'est pas toujours hilarant. Passé spécialiste dans l'art de la vanne débile depuis son premier film Battlefield Baseball, le réalisateur Yûdai Yamaguchi nous balance une succession de situations et de gags too much, alors forcément des fois ça marche, des fois non. Fort heureusement on passe sans problème la majeure partie du film avec le sourire aux lèvres, joyeux comme un pangolin devant ce spectacle autre, ovni sur pellicule qui aligne avec une bonne humeur communicative les scènes nawaks. Robots, gorilles, aliens, sosie relatif de Freddie Mercury (à hurler de rire!), clins d'oeils aux Kaijus, aux sentaïs, à l'Exorciste et j'en passe, le film accumule les hommages en les parodiant avec respect (il faut voir la scène qui fait directement référence aux films de la Shaw Brothers, géniallissime!). Les acteurs quant à eux jouent avec autant de retenue et de sobriété qu'un quidam sous acide, et peignent quelques savoureux portraits de crétins finis, aussi attachants que dingues. C'est juste dommage que certains seconds rôles pas toujours intéressants prennent parfois le pas sur d'autres, plus intriguants. Mais bon, vu le délire ambiant, difficile d'être déçu si on est venu chercher dans le bahut des tordus ce qu'on attendait déjà de films comme Calamari wrestler, Executive Koala ou même le Versus de Kitamura: un cinéma qui cherche constamment à aller plus loin, et d'un point de vue créatif, et d'un point de vue ludique. Un cinéma sans barrière et sans limite, qui n'existe que pour faire marrer celui qui à toujours kiffer la connerie intersidérale, Un cinéma pour sale gosse, déjanté, fauché et sincère, qui vit à travers des références qu'on a tous. Oui, Le bahut des tordus, malgré toutes ses maladresses et défauts ne me fait que plus aimer encore le cinéma que j'aime :smileysuperniais: .








Et puis merdde quoi, y a Kenichi Endo déguisé en caca!