Requiem pour un massacre (Elem Klimov - 1984)

Je suis trop bon :

http://www.ecranlarge.com/auctions-detail-66.php

Il est bien évident que je ne l'emporterai pas, mais c'est juste pour foutre un peu le boxon au début, et faire monter les enchères...

Oulà c'est le genre de films trés " old school " parce que à part des films de guerres connus comme : le pont de la riviére Kwai , Apcalypse Now et Stalingrad . Ce film " Requiem pour un Massacre " m'est totalement inconnu .

Stalingrad old school ?

Dark-Slayer a écrit:

Oulà c'est le genre de films trés " old school " parce que à part des films de guerres connus comme : le pont de la riviére Kwai , Apcalypse Now et Stalingrad . Ce film " Requiem pour un Massacre " m'est totalement inconnu .

Spoiler:

on dirait un post à la Mat

Quel post utile ^^.

Bordel les enchères montent sur EL pour ce film ! Impressionant !

Apparemment, le film est disponible en totalité sur Youtube (divisé en 14 segments), avec sous-titres anglais.

https://www.youtube.com/watch?v=RfQWxoJYwwY

Merci bronski.

Mais j'attends de me jeter sur le dvd Z2, avec des sous-titres français.
C'est plus meilleur mieux.

Requiem pour un massacre est un cauchemar.
L'un des deux ou trois films les plus traumatisants et insoutenables que j'ai pu voir.
J'y reviendrai.

10/10

God damn it je l'achète ce soir.

... s'il est à la Fnac.

Merci Canal +.

Mais il me faut absolument le dvd.
Que je pourrai tranquillement ranger entre Salo et Cannibal Holocaust.

Oh la vaaaaaaache. Un coup poing sur le nez. Je suis en sang. C'est déroutant et génial.
10/10 aussi

Dire que tu voulais le voir depuis le Lundi 29 Août 2005 à 22h42 (minimum).

Minimum

Bad Taste a écrit:

Requiem pour un massacre est un cauchemar.
L'un des deux ou trois films les plus traumatisants et insoutenables que j'ai pu voir.
J'y reviendrai.

10/10

Je t'aime.

Youn a écrit:

Oh la vaaaaaaache. Un coup poing sur le nez. Je suis en sang. C'est déroutant et génial.
10/10 aussi

Je t'aime aussi.

Zoupla, chro.

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Requiem pour un massacre (Come and see)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Fliora, jeune garcon d’un village de Biélorussie occupé par les troupes nazies, s’engage, bien que trop jeune, chez les partisans. Il va découvrir l’amour, la fraternité, la souffrance, la guerre.


Revu récemment avec ma mère ce qui s'impose comme l'un des films de guerre les plus traumatisants. LE plus traumatisant ? (*)
Klimov, avec intelligence et sans forcer le ton, livre un jeune innocent dans la tourmente monstrueuse de la guerre et par le biais des plans-séquence et de la steadycam (maniée de main de maître) nous fait voir par son regard les horreurs commises par les Allemands, mais pas que. Bien souvent, la caméra quand elle n'est pas neutre embraye un court instant sur le champ de vision d'un autre. Caméra donc neutre tout en étant subjective. Comment ne pas penser par exemple à ce moment où l'acolyte de notre "héros" décide d' "emprunter" une vache à l'habitant ? Le début du plan nous montre un paysan chez lui par la fenêtre (je tiens à dire que chaque plan est construit comme un tableau bien souvent, c'est magnifique et celà participe d'autant plus de la beauté traumatisante de l'esthétique mêlée à la guerre car ici, jamais la mort n'aura été aussi belle et glaciale), on se croirait la nuit avec des bruits de camions ou chars qui passent à côté, il n'en est rien. La caméra se recule alors que le paysan sort assouvir un besoin naturel : c'est en fait le petit matin et dehors c'est quasiment vide, seulement un chien qui aboit dans le levant (mais on sera à chaque fois désorienté tant par l'image que le son, c'est assez magistral et des plus interessant vu que Klimov nous met presque quasiment dans la même situation que le jeune Floria), pas plus. On suit (merci la steadycam) alors l'homme derrière et la voix-off qui surgit nous rappelle alors de la subjectivité de la caméra. Mais ce n'était pas le regard de Florian, seulement, l'échange nous a été quasiment imperceptible tant tout coule de source au montage.



Mais "Va et regarde" n'est pas que composé de plan-séquences. La grande force du film, ce sont ses formidables gros-plans de visages, véritable palette de toutes les émotions humaines, qui renvoient aux formidables visages chargés de force qu'on peut voir tant chez Eisenstein que Dreyer (le Jeanne d'Arc...), voire Tarkovski, quitte à citer un autre maître russe même si, je l'accorde, la citation est facile. Encore qu'ici, celà semble légitime de citer le maître tant l'esthétique hyper-réaliste semble renvoyer aux tableaux icôniques que nous offrait le réalisateur d'Andréï Roublev et Stalker. On pourrait penser à L'enfance d'Ivan pour le même sujet d'un enfant plongé dans l'enfer de la Guerre mais la comparaison s'arrêterait là : Floria n'a pas ses rêves pour tenir le coup et sa chute est proggressive. D'un jeune garçon jouant dans les décombres sablonneux du début, il deviendra pur forme quasi-inerte qui met le restant de sa force et de sa colère dans l'exutoire que procure l'acte de tirer sur une image, en l'occurence une photo du Führer, jaquette choisie pour le film par l'éditeur Potemkin.



Et puis comment ne pas oublier le formidable travail sonore effectué ici ? On touche à un hyper-réalisme au délà du son, tellement le son, la musique nous semblent vivantes. Quand Glacha et Floria sont dans la forêt, pour une relative paix, l'accent est mis avec justesse sur le bruit de la pluie tombant, le cri des oiseaux. La nature reprend ses droits. Ici règne encore la paix. Pour combien de temps ? Plus loin, quand Floria arrive dans son village avec Glacha, on aperçoit des images de maisons vides, qui fument encore, des jouets éparpillés au sol. L'inquiétude monte progressivement chez le spectateur : Où sont-ils tous ? Seul indice qui lance un douloureux malaise, un bourdonnement de mouche quasi-naturel, quasi électronique, qu'on ne peut identifier précisément. La réponse, cruelle et douloureuse, nous en sera donné quelques secondes après. Quand à la musique, imperceptible, elle se fond dans un mélange ambiant et experimental avec les bruits de fond, créant un maëlstrom de perceptions hallucinantes. Tout comme Malick, Klimov choisit des extraits de Mozart mais la démarche n'est pas exactement la même : ici on fractionne, malaxe, coupe les extraits pour les mélanger au bruit de la pluie, du vent, les faire participer pleinement à la vie-même qui irrigue du film malgré l'enfer qui déferle et en faire une partie des sensations reçues. C'est clairement remarquable.

Un chef d'oeuvre qui marque à chaque vision.

6/6

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Annexe.

(*) Outrages de De Palma était clairement une foutue baffe aussi. D'où le fait que j'ai sacrément envie de voir Redacted.

* Affiche de la VHS qui annonce bien la couleur :




* "A sublimer les principes de mise en scène qui le régissent. Vous n'en reviendrez pas. Vivant, assurément, mais traumatisé. C'est l'apocalypse telle que vous n'auriez jamais voulue la voir et c'est terrifiant d'un bout à l'autre. C'est un voyage au bout de la nuit qui va vous faire bouffer la terre. Lorsque vous l'aurez fini, la réalité sera un soulagement. "
(Chronique de DVDrama, évidemment bien plus remplie que la mienne. Les conditions de tournages sont assez dingues d'ailleurs...)

* Le trailer du film ...Attention, spoilers !!! :

https://www.youtube.com/watch?v=LMKwMzLj8Ow&feature=related

Merci Youn, je remonte le topic...je crois que je vais craquer et le mater ce soir...mais franchement je cherche le moment ultime pour le voir...pourvu que ce soit ce soir...

Rah bazar. Redécouverte sur grand écran au Forum des Images pour clôturer en beauté cet Etrange Festival 2011. C'était bien, c'était grand, c'était horrifique et ça te retournait l'estomac sans prendre de pincettes. Je pense que mater le film de Dieu sera une autre paire de manche